Rigenée, le golf du développement durable

Sur les terrains, mais pas seulement. A Rigenée, la durabilité est un concept global. De l’usage des robots tondeuses sur le terrain à la gestion des déchêts du club-house.

« GEO est un jalon, explique Olivier Descampe, Administrateur. Cela fait longtemps que Rigenée est sensible à la biodiversité et, plus globalement, à la durabilité. Il nous manquait un curseur, pour s’auto-évaluer. Avec GEO, nous l’avons ! Car rien n’est acquis, nous sommes sur un chemin sans fin ! »

Rigenée, on l’a bien compris, continue de montrer combien une approche visant à promouvoir la nature, la conservation des ressources et l’engagement auprès des communautés locales fait partie intégrante de la gestion d’un club de golf rentable et hautement respecté.

Réduire les besoins en eau

Le premier souci tient au réchauffement climatique qui modifie sensiblement la donne. Pour réduire les besoins en eau, le club expérimente sans cesse de nouvelles graminées. « La sélection variétale est le levier le plus important à notre disposition dans la politique de réduction des intrants, comme les engrais, mais aussi l’eau d’arrosage, commente Lucas Mercelis, Greenkeeper. En effet, les dernières générations de graminées ont des besoins en eau réduits et une adaptabilité améliorée. C’est tout bénéfice ! »

Dans cette démarche, tout est lié. Ainsi, les hauts roughs -parfois décriés par certains joueurs. En fait, c’est accroître la capacité de préserver ou de récréer, voire de restaurer des habitats. C’est permettre aux espèces qui les fréquentent de réaliser leur cycle biologique. En même temps, c’est réaliser des économies sur les tontes, sur l’énergie. Et sur le temps homme. « Toujours, dans cet exercice, nous privilégions les zones ad hoc, comme, par exemple, la surface dégagée sur la gauche du 14 où, déjà, nous avons planté une centaine de jeunes pousses », nuance Lucas Mercelis. 

De l’usage des robots à la gestion des déchêts

L’usage des robots est important. Pour la tonte comme pour le ramassage des balles. « On gagne du temps, on gère plus facilement les moments d’occupation du terrain et, en plus, on économise de l’argent. En effet, comparé à un moyen de tonte traditionnel, le robot tondeuse permet de réaliser jusqu’à 50 % d’économies, notamment grâce aux économies de carburant », poursuit Olivier Descampe. 

GEO exige un tas de mesures à mettre en place, sur le parcours, mais également au niveau des infrastructures. Ce peut être des choses toutes simples, comme placer des nichoirs. Ou reconsidérer notre gestion des déchêts. « Sur les parcours, c’est aussi tenir compte de l’environnement animalier lorsqu'on réalise des travaux, poursuit Lucas. C’est disposer, aussi, des outils pour calculer plus précisément nos consommations énergétiques, que ce soit au niveau du terrain ou du club house. Il n’y a pas de petites économies et donc de petites mesures ; toutes sont importantes. Ainsi, nous tâchons de plus en plus de regrouper nos commandes pour éviter des transports inutiles et visons à privilégier l'économie locale. »

Pour l’équipe terrain, il a fallu changer les habitudes, ce qui rajoute du temps de travail. « En revanche, nous savons que c'est pour une bonne cause. Donc, on le fait avec plaisir, note encore Lucas. Indirectement, nous apprenons aussi à mieux connaitre nos espaces et nos ressources. »