News
Puisque vous partez en vacances ...
On connait le mot de Bernard Shaw : l’Angleterre et l’Amérique sont deux pays séparés par la même langue. Et encore, il ne connaissait pas le WHS !
L’USGA et le R&A ont réussi à se mettre d’accord pour harmoniser les règles de golf depuis 1951. Un bel exploit ! Cependant, de profondes différences culturelles contrarient la mise en place d’une gestion uniformisée des handicaps.
S’il existe une seule version des règles, chaque pays publie, ou peut publier, sa propre version du WHS (en général un document assez technique de plus de 100 pages).
Je vous présente aujourd’hui les différences fondamentales entre le WHS américain (l’original, un peu comme le Coca-Cola) et la variante anglaise représentative de la tendance européenne.
On connait le mot de Bernard Shaw : l’Angleterre et l’Amérique sont deux pays séparés par la même langue. Et encore, il ne connaissait pas le WHS !
Sur quoi sont-elles d’accord ?
- Les deux fédérations acceptent le principe global de fonctionnement : les meilleures des huit cartes parmi les 20 dernières déterminent le handicap.
- Le système de course rating est partout mis en œuvre.
- Il faut avoir rentré au moins trois cartes (54 trous) pour obtenir un handicap initial.
e Comité (souvent le Capitaine du club) peut geler un handicap, généralement pour des raisons de santé, le temps que le joueur rentre un nombre suffisant de cartes représentatives ;
Le système PCC (playing conditions calculations) est d’application : il s’agit d’un procédé automatique des scores lors de compétitions comprenant au moins 8 joueurs qui, en fonction des conditions du jour, peut ajuster le score des participants.
Le Comité devrait procéder à une évaluation annuelle des handicaps.
Sur quoi sont-ils presque d’accord ?
Tous s’accordent pour que seules des cartes de 9 ou 18 trous soient prises en compte. Quant aux parcours incomplets, ils peuvent être « gonflés » pour arriver à 9 ou 18 trous. Aux USA, il faut avoir joué au moins 7 trous pour une carte de 9 trous et au moins 14 trous pour 18 trous. En Angleterre, il suffit d’avoir joué 10 trous pour obtenir une carte complète.
Je vous fais grâce des petites subtilités pour les cartes non rentrées, les scores oubliés, les trous non terminés, la façon de gonfler les scores et autres broutilles.
Quelles sont les différences profondes ?
Aux États-Unis, le handicap doit refléter le niveau du moment : il peut donc varier de façon important entre le début, le milieu et la fin de saison. Des allers-retours de 5 points n’ont rien d’extraordinaire. Par contre, en Europe, on l’a vu, la prise en compte des traditions et des susceptibilités tendent à rendre le système moins réactif, voire nonchalant.
Dès lors, aux USA toutes les cartes comptent pour peu que le joueur réalise tous les coups (on oublie donc les foursome, greensome, scramble…). Les scores individuels en quatre balles et même en match play sont pris en compte. Vous avez bien lu. En quatre balles, les deux joueurs doivent indiquer leurs scores respectifs. En match play, si un trou est donné, on rajoute un, deux, trois coups selon la distance à laquelle la balle repose par rapport au drapeau.
De plus, pour qu’un score hors compétition soit pris en compte, il suffit que le joueur s’enregistre au préalable et qu’il encode ses résultats a posteriori. Pas besoin de marqueur, ni de déranger le secrétariat du club (merci Internet). Si, par distraction, il ne complète pas sa carte, le joueur sera pénalisé par un score « bidon » : souvent 40 Stableford. Sa « punition » sera donc de voir son handicap baisser.
Tout cela repose, vous l’aurez compris, sur l’hypothèse que les joueurs sont honnêtes et cherchent à bénéficier des coups d’avance que leur moins bon niveau golfique justifie. Vouloir baisser son handicap y semble une aberration.
De ce côté de l’Atlantique, la situation est autre. La gestion des handicaps relève d’un processus plus conservateur. De nombreux joueurs semblent prêts à quelques compromissions pour acquérir ou conserver un handicap bas. Parfois, les fédérations et surtout les clubs leur facilitent la tâche.
La règle principale est que seules les cartes individuelles (j’hésite à écrire « des » cartes) comptent. Et celle-ci doit toujours être validée par un marqueur.
Difficile de prétendre que le système est universel !
Et en Belgique ? Il me faudra au moins une page pour décrire nos excentricités. Patience, vous ne serez pas déçus.