Aller chercher la victoire

Sur 7 catégories, Rigenée en compte 6 qui alignent une équipe en D1. Aurions-nous un secret ? L'effort, sans doute. La victoire, alors, n'en est que plus belle.

«'A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !' J'ai toujours été sensible à cette citation de Pierre Corneille, qui m'a toujours suivi, commente William Willems, capitaine des Senior Mens II. Je crois sincèrement que la victoire est plus belle quand on a rencontré des difficultés ou de la résistance. Je crois sincèrement au mérite de l'effort. »

Et de poursuivre : « La victoire est belle, évidemment, mais elle aime l'effort. Quitte, parfois, à générer des frustrations. De là, l'importance de la solidarité, de la cohésion de l'équipe. »

Une équipe unie jusqu’au bout, secret de la victoire ? Il y a les talents, mais pas seulement. Et heureusement. L'esprit, la chance aussi. Car tout peut se jouer au dernier coup ! « De là, encore une fois, l'importance du rôle du capitaine et de ses lieutenants,estime Pierre Chaudoir. Ce sont des émotions fortes, à l'instar d'une Ryder Cup. On gagne comme on perd... en équipe ! La formule match-play permet à certain(e)s de se transcender au sein d’une équipe dans l’esprit collectif. Et ça, ça n'a pas de prix !»

 

Nous les capitaines, des managers...

'Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends !' L'adage est connu. Les rôles de chacun sont déterminés, en particulier les paires de joueurs précisément constituées. « Le ou la capitaine capitaine connait ses joueurs ou ses joueuses; il ressent les sensibilités, les affinités et jongle avec les comportements -des sanguins aux imperturbables, des attaquants aux opportunistes», illustre Jean-Christophe Cools, capitaine des Mens III.

Et toutes ces qualités sont mises au service de l’équipe sur chaque partie, même si tous les joueurs sont préparés physiquement et mentalement. « Nous les capitaines, nous sommes comme des managers en entreprise. Plus nous connaissons nos joueurs, meilleurs seront les résultats », assure William Willems. Qui sera l’exemple ? Sur qui pourra-t-on compter dans les moments difficiles ? Quel membre de l’équipe aura besoin d’aide ? Quelle expérience peut servir aux autres ? A qui apporter du soutien en tant que capitaine ?

« Ces questions, on se les pose constamment, enchaîne Olivier De Smaele, capitaine des Ladies I. Cette année sera délicate pour les Ladies I. Florence passée pro, Manon Vanmol en Australie, des départs pour raisons personnelles... Mon ambition est de passer les phases de poules avec les D1. Avancer par étapes, un match à la fois !»

 

Une affaire d'appétit

L'énergie peut venir de partout, d'une situation, d'un contexte. « Cette année, les Mens III sont montés en D1. C'est un cadeau, s'enthousiasme Jean-Christophe Cools. A nous de montrer qu'on le mérite. Ce qui, bien évidemment, aiguise notre appétit ! On veut aller plus loin, titiller les meilleures équipes... »

Le club rêve de réitérer l’exploit d’un doublé hommes/dames en D1 comme en 2000. Mais chaque victoire d’une équipe nous remplit tous de joie. L’important, c’est de n’avoir aucun regret à la fin d’une campagne Interclubs. Elle se termine comme dans les villages gaulois. Par une fête. Des chansons. Des rires, beaucoup. Rigenée, quoi !

Qui dit victoire, dit souvenirs, anecdotes. Pierre Chaudoir : « Pour moi, c'est la remontada ahurissante de Thomas Gossiaux à Hulencourt contre Waterloo pour permettre à l’équipe de gagner le titre et le sourire irradiant d’Antoine Bouckaert qui est passé devant tous les supporters pour jouer du bunker au green du 18 avant de partir en play-off... » 

 

Que l'on gagne ou que l'on perde c'est tous ensemble !

« Mon meilleur souvenir ? En 2019, lorsque toute l'équipe s'est retrouvée pour suivre les derniers coups qui allaient nous conduire à la victoire, se souvient William Willems. Je vois encore notre Duche, Vincent Duchateau, filer chercher des bières, et nous, ensuite, de les boire, collés les uns aux autres sous une pluie battante en bordure du 18 d'Andenne, ivres de bonheur. Là, je me suis dit que nous formions une véritable équipe !»

Olivier De Smaele : « J’ai de très bons souvenirs en foursome notamment avec notre Bubu. A l'époque, il devait avoir douze-treize ans. Il plantait tous les drapeaux ! A la fin du match, les adversaires -qui rigolaient gentiment au début en voyant double patte et patachon- avaient la mine à terre. Moi, j’étais dans un fauteuil : j’approchais la balle du green, Bubu chippait et... j’attendais le 'donné' !»

Pour Pierre Chaudoir, ce sont les jeunes, nos jeunes. « Choisir un souvenir -j'en ai tellement- serait cruel. Je dirais les premiers matchs de jeunes comme Basile, Bubu, Gio et Hugo en Mens I. » 

Que l'on gagne ou que l'on perde c'est tous ensemble, rappelle Jean-Christophe Cools. « Tous ensemble, sans scission. C'est sans doute naïf, mais je défends et défendrai toujours cette valeur. »

Allons soutenir nos Interclubs

Sa plus belle anecdote, William Willems estime la devoir à son épouse Bénédicte. « Nous étions sur la route, à deux, vers Luxembourg ; je m'interrogeais sur l'équipe optimale à aligner pour aller chercher une victoire décisive. Je pensais à un joueur en particulier, qui malheureusement, n'était pas disponible. 'Téléphone-lui quand même', m'a proposé Bénédicte. 'Explique lui l'enjeu. On ne sait jamais...' Ce que j'ai fait. Il est venu. Et il fait le job ! L'impulsion était venue de me femme... qui ne joue pas au golf !»

Joueurs ou pas, allons soutenir nos Interclubs.